La Khâgne classique de Condorcet
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Quelques fiches d'histoire

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Message  Anne Ven 31 Oct - 11:56

Larguons tout.
(une vieille de l'année dernière sur le nationalisme français de la fin du XIXé s, ça peut toujours servir)

Vernus et Caron, L’Europe au XIXé s – Des nations au nationalisme
Chap X – Le temps des nationalismes – la France de 1871 à 1914

Causes du nationalisme français : pas seulement le désir de revanche. Il y a aussi bouleversements sociaux, crise intellectuelle, mutations rapides de la société…
2 nationalismes :
- nationalisme républicain propagé par l’Etat. Héritier de 1789. Cherche la cohésion de la communauté nationale
- Nationalisme qui défend idée de nation comme idée prioritaire, rattaché à l’armée et à l’Eglise. Nationalisme militant et activiste, contestataire.


I) 2 France en une

Après 1870 : Frçais ont encore l’impression d’ê une gde nation

A) Forces et faiblesses

Démographie : Stagne, le nombre de naissances baisse (cause ppale : manque de confiance en l’avenir) Pop° vieillit, « grève des ventres, d’où la loi des 3 ans pour le service militaire (1913). Main d’oe + rare.

Réalités éco et sociales : France doublée par la puissance de l’industrie allde dans les années 1880.
Dépression à partir de 1870 : ralentissement de la croissance, crise agricole, krachs boursiers et financiers, scandales, chômage, baisse des prix.
Dès 1896 : mvmt de reprise. 1906-1918 : croissance de 4 à 5% (c’est bcp)
Le dévpt indus a originalité d’allier gde entreprise et petit atelier. Le capitalisme frçais se consolide. Cepdt richesse inégalement répartie, la société est inégalitaire et hierarchisée. Contexte de crises sociales et politiques, les républicains modérés n’ont pas bâti la Rép sociale réclamée.

Réalités diplomatiques : La France paye le coup de la politique internationale de prestige du 2nd Empire. Jusqu’en 1890, elle endure la loi du syst bismarckien. Ensuite elle sort peu à peu de l’isolement :
- Tentative de rapprochement franco-alld (qui n’aboutit pas) : Guerre de Boers (1898) ; Fachoda (1898)
- Repousse le danger d’un axe anglo-alld (1901)
- Rapprochement avec la Russie :
Commence en 1890 avec des contacts entre les états-majors
1891 : visite de l’escadre fçaise à Cronstadt
18 août 1892 : accord franco-russe. (gd retentissement dans l’opinion frçaise : la sécurise. On parle de « rouleau compresseur russe »).
Octobre 1893 : Visite de la flotte russe à Toulon – festivités
- Rapprochement avec l’Angleterre (Choix imposé par Delcassé, ministre des affs étrangères de juin 1898 à juin 1905 – c’est lui qui impose à Fachoda de se retirer) :
1904 : entente cordiale
1905 : crise marocaine (qui montre que Delcassé avait bien fait)
1906 : conf d’Algésiras (All isolée)

Réalités culturelles : Ecole démocratisée, mais c’est l’élite qui dispose du savoir. Le public de la presse augmente, mais cela alimente aussi les manipulations d’opinion (sortes de nouveaux « notables »). La langue française est en recul comme langue internationale.
Cepdt en 1900 Paris bénéficie d’un vif éclat (« ville lumière »). Effervescence créatrice, surtout en peinture. Expo univ avec la Tour Eiffel.


B) L’opinion nationale
Perception des français = médiatisée. Progrès des moyens de médiatisation de masse.
Journaux parcourus par un dble registre :
- Discours de la grandeur : c’est le discours républicain. Optimisme démocratique issu de 1789, pédagogique (école libératrice et émancipatrice), scientifique (progrès… notamment à travers les expos univs). Thème du renouveau : expo coloniale (s’oppose au thème de l’humiliation après la défaite). L’idée est que la Fce est grande, qu’elle a une mission civilisatrice à accomplir sur les pays conquis (propagée par Delcassé notamment).
- Discours de la décadence et de l’insécurité : les journaux propagent la peur de l’espionnage (surtout les jnaux de droite qui propagent la rumeur selon laquelle 200 000 allds, c’est-à-dire 200 000 espions, vivent en France). De même, thème du complot juif (antisémitisme) : la propagande dénonce le complot « judéo-maçonnique). Craintes des bougeois : le « Rouge » (souvenir de la commune), la criminalité, la disparition des valeurs traditionnelles, l’avant-gardisme artistique… Selon la morale bourgeoise, la France est « malade » de 1789 (idée déjà dév par Gobineau). En général, ce discours est le signe d’un sentiment national inquiet (manque de confiance dans l’avenir), d’où peut-être le qualificatif de « petit » qu’on retrouve au titre de nbreux journaux et qui s’oppose à la dénomination de « Grande Nation ». Signes du « déclin de la race » selon une partie de l’opinion : baisse de la natalité, dégradation physique (alcoolisme, tuberculose) et morale (dégénérescence de l’âme dans un monde matérialiste…).
Des journaux de gauche, comme l’Assiette au beurre, propagent aussi ce thème de la décadence (caricatures…). Contestation anarchisante.

Bilan : Au niveau de l’opinion, la Fce est contrastée. Destinée peut-être incertaine. Mais à la veille de 1914, la Fce est qd même plus assurée sur le plan matériel et plus sécurisée qu’après Sedan sur le plan moral. Le régime politique est solidifié, l’éco + prospère, la situa° diplomatique inversée avec l’All. Le patriotisme républicain, sinon unifiant, est au moins dominant.


II) Le patriotisme et le nationalisme républicains

Républicains au pvoir. Opportunistes de 79 à 98, ensuite radicaux. Veulent assurer cohésion de la nation autour d’une religion, à savoir le patriotisme.
2 instruments : l’Ecole et l’Armée (lien entre les 2 ; patriotisme militaire délivré par l’instituteur du village, cf Paul Bert et Jean Macé qui voulaient fonder des bataillons scolaires en 1882)

A) L’Ecole
Républicains font efforts sur l’école primaire :
- 1881-1882 : lois J Ferry (gratuité, obligation, laïcité)
- 1886 : loi-cadre Goblet (soustraire écoliers et instits au pvoir religieux)
But : démocratisation et sécularisation de l’école élémentaire.
Au ctraire, lycées = s’ouvrent lentement aux filles (Loi Camille Sée 1880) et enseignement supérieur = encore très élitiste.
Transmis par l’école : patriotisme et nationalisme officiels + morale laïque (W, discipline, solidarité, etc.)
Manuels scolaires + livres donnés à lire aux enfants en dehors de l’école.
Ex : Le Tour de Fce par deux enfants, 1877 : best-steller d’un certain Bruno (pseudonyme) = raconte le périple de 2 enfants qui ont quitté l’Alsace pr rester fçais. Met en avt coutumes locales des difftes régions de Fce. Lectorat visé : jeunesse rurale, le but est de faire aimer la Fce à trav aspects histqs, géographiques (rq : Fce où pratique religieuse a été évacuée).
Fce de cette litt scolaire = incarne une sorte d maternité collective à qui est dûe piété filiale.
L’enseignement de l’histoire a une gde place (Lavisse) : à la Rép démocratique sont opposées des figs d’AR comme les rois fainéants, dévergondés.
« Tu dois aimer la Fce, parce que la nature l’a fait belle et parce que son hist l’a faite gde ».
Tout l’esprit patriotique est résumé dans ces livres par ce genre de phrases subtiles.

Hors de l’école : Associations à vocation culturelle et populaire. Ex. Ligue de l’enseignement créée par Jean Macé en nov 1866 dont devise = Pour la Patrie, par le Livre et par l’Epée. Y avait aussi amicales laïques, sociétés de gymnastique, bibliothèques populaires… + Images, statues, bustes de Marianne…

B) L’Armée
Gde place dans la nation. Nbreuses villes de garnison ; manifs militaires sont fqtes : défilés, retraites, musiques militaires (oxymore !). L’armée est le symbole de la nation : Emile Fagué, 1900 « la nation se définit par son armée comme le hérisson se distingue des autres espèces par son dard ». Armée csidérée comme la seule institution encore stable ds ce mde décadent.
1871 : Après défaite, armée à recstruire.
Juillet 1872 : loi qui établit ppe du service obligatoire (cas d’exemption pr durée de 5 ans)
Juillet 1889 : ramène service à 3 ans
Objectif : hisser l’armée à 750 000 hs (All : 850 000).
Cepdt : 10 dernières années du XIXé s. = une ctaine désaffec° de l’armée. Souvenir de la défaite s’estompe, un antimilitarisme pétulant apparaît. Romans anti-militaires tduisent affaiblissmt du sentimt patriotique ds les milieux aisés et cultivés (où les enfants st habitués à une vie facile. De + armée mise en cause lors de l’affaire Dreyfus. Nbre de candidats à St-Cyr chute.
Même Jaurès : réflexion sur l’armée ds l’Armée nouvelle (1911).
Juste avt la gu : en dépit de ce courant syndicaliste et socialiste anti-miliariste, livres et articles à la gloire de l’Armée se multiplient. Comme ds L’Appel aux armes de Psichari.

III) D’un nationalisme à l’autre

Nvelle droite = le « nationalisme des nationalistes ». Eléments favs à dévpt de ce courant ds 2é moitié du XIXé : terre qui meurt, indus accélérée, monstruosité des villes, peur devt les gdes mutations qui bousculent vie quot, irruption des masses sur la sc politq, bleversemt des valeurs. + Antisémitisme, et Alsace Lorraine.

A) Antisémitisme
Racines anciennes et nvelles :
Ts les courants du nationalismes st marqués par haine de l’étrger. Phénomène de l’antisémitisme est pas nveau, mais ce qui est nveau est vague d’antisém qui déferle sur la Fce surtt à p de 1880. Racines de cet antisém :
- antisém catho très ancien, ici réactivé. Ex : jnaux comme La Croix, Association catholique, l’Univers de Veuillot… diatribes vs juifs.
- Sur le plan intello : penseurs comme Gobineau, Renan (supériorité de la « race » aryenne sur la « race » juive).
- Existce d’un antisém ds la gche socialiste (Fourier, Proudhon…). Basé sur l’anticapitalisme.
Après 1880, 2 nveautés :
- Racisme qui se veut « scientifique » : déterminisme selon lequel l’indiv est déterminé ds tt ce qu’il fait par sa « race ». Hippolyte Taine, Jules Soury (h pas libre, cplètemt déterminé ; y a des « races » fortes, d’autres faibles, courageuses ou veules, et patati et patata)
- Vigueur et abdance nvelle de litt antisémite. Ex : La Fce juive de Edouard Drumont, 1886 (best-seller) : combine antijudaïsme et haine d’essence populiste ctre la finance juive. Fce « enjuivée »…
Idées qui traversent difftes couches de la pop°. De + ctext (dépression éco, chômage) favorise la xénophobie.
Autre argument de justification : arrivée en Fce des juifs chassés d’Europe orientale. En fait : concentration des juifs à Paris, d’où impression qu’ils sont nbreux.

B) Rôle de la Revanche
Traces profondes laissées par souvenir de 1870 et amputation de 2 départements. Souvenir de la rupture varie en intensité suivant la conjoncture diplomatique.
10 mai 1871 : Traité de Francfort – Alsaciens et Lorrains ont choix de rester ou partir : + de 150 000 Alsaciens partent pr cserver nationalité fçaise.
Traumatisme de la défaite d’autant + cuisant qu’elle a été une surprise. Humiliation s’estompe fin XIXé pr ê ravivée à partir de 1900 (aggravation des tensions ac l’All).
Reflexion des intellos sur la cause de pareils faits : curiosité pr la Prusse victorieuse. Ex Renan propose de prdre la Prusse pr modèle pr redressemt de la Fce (h alld = discipliné, soumis à une autorité, coiffé d’un casque à pointe, ctrairemt à la « foule ignorante » en Fce et à l’absence d’une élite). Thèse : Essai sur l’une des origs de la monarchie prussienne

Les provinces perdues posent q° de la déf° d’une nation. Débat entre historiens fçais et allds à ce sjt. Fçais récusent no° puremt linguistique de la nation (ex Fustel de Coulanges : nation vient +tôt du cœur ; Renan, 1882, Qu’est-ce qu’une nation ?- désir de vivre ensemble). Effectivmt Alsace-Lorraine = parlent Alld dc pr les Allds, elles st alldes.

Littérature entretient souvenir et blessure de 1871 : Poèmes patriotiques et martiaux de Déroulède, contes d’Alphonse Daudet, L’Année terrible de Totor, etc. Ravivé après 1900 : Maurice Barrès, Colette Baudoche, 1909. De même iconographie propage le folklore alsacien (la coiffe, la flèche de la cathédrale de Strasbourg…) : la veille de la gu, thème des 2 provinces perdues = revenu à la mode.

Parallèlement : curiosité à l’égard de la réussite llde : gd nbre de touristes fçais ft voyage en All de 1870 à 1914 (rapportent des récits). Mvmt qui est au + ht en 1912, en dépit de la montée du nationalisme et de la crise marocaine.

Donc svenir de la défaite + perte de l’Al-Lor = gd rôle ds montée du nationalisme, ms celui-ci a qd même causes + profdes et cplexes.


Dernière édition par Anne le Ven 31 Oct - 12:04, édité 1 fois

Anne

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Message  Anne Ven 31 Oct - 11:56

(suite et fin)

IV) Naissance de l’autre nationalisme : les affrontements

2 graves crises à travers lesquels nveau nationalisme s’affirme et se distingue :
- crise boulangiste (1886-1889)
- aff Dreyfus (1894-1899)

A) La crise boulangiste
Elle tire son orig d’une gde déception à l’égard de la Rép (opportunistes [modérés et socialement cservateurs] dirigeaient le pays depuis 10 ans]) surtt du côté des classes popus.
Dble déception :
- D’ordre institutionnel : Législatif semble trop fort par rapp à l’exécutif, impression que le pays est pas gouverné – antiparlementarisme.
- D’ordre social : crise éco. « Gde dépression ». Mécontentement chez les ouvriers et la classes sociales modérées. De + scandale des décorations en 1887.
Situation de crise : on attend l’homme providentiel. Il arrive, c’est le général Boulanger. H ambitieux, habile, charmeur, aime le panache et les beaux uniformes.
8 mai 1886 : Boulanger ministre de la guerre. Se rd popu ds l’Armée.
Avril 1887 : Aff Schnaebelé = possibilité pr Boul de tenir discours de fermeté face à Bism. Devient le général Revanche.
17 mai 1887 : Boul dessaisi de ses fct°s ministéreuses (devenu encombrant).
A partir de là, Boul devient chef d’un vaste mvmt d’opp° qui prd forme en 1888 (Comité républicain de protestation nationale). Publicité, brochures, soutenu par ctains jnaux comme La Cocarde ou L’Intransigeant. Rallie ts les mécontentements et tisse liens politiques utiles (Clémenceau, Gambetta).
Ceux qui le soutiennent = mélange : socialistes, bonapartistes, radicaux, patriotes… En particulier Paul Déroulède.
Dc y a un boulangisme socialiste, un boulangisme socialiste, un boulangisme patriotique, etc. (mettent l’acct sur diffts aspects). Progressivmt mvmt va de + en + vers la droite.
Objectif = faire disp un régime malade. Boulangistes veulent une démocratie ac suffrage univ, masi ac un chef d’Etat doté d’autorité (gouv fort). Prgrm : « Dissolution, révision, constituante ».
Début 1889 : Boul très très popu.
Janvier 1889 : élection législative partielle. Campagne très active, Boul élu à 57%. Partisans lui cseillent de marcher sur l’Elysée. Boul refuse d’entrer ds l’illégalité.
Neutralisation de Boul : Comme mvmt éclate vite à cause de ttes ses ctracic°s, gouv a le tps de so’rganiser. Modifie loi électorale, fait courir des bruits pr discréditer Boul. Boul s’enfuit en Belgique.
Septembre 1889 : élections catastrophique pr le mvmt, ou ce qu’il en reste.
Csqces de la crise :
- Républicains ont été obligés de se rassbler. Dc rég sort renforcé
- Socialistes doivent se réorganiser
- Crise a été 1er noyau du « parti national » regpant ttes les composantes (antiparlemtarisme, antisém, etc.)

B) L’affaire Dreyfus
Climat antisém : L’aff prd racine ds exacerba° d’un nationalisme de dte, cservateur et antisém. Depuis 1880 : vague antisém, ac hantise de l’ « espion » (véritable psychose) – cpable tt désigné. Même Tr Eiffel est qualifiée de tour juive dc d’anti-monument.

Les épisodes : (je passe sur le récit de l’affaire elle-même, simplement qques dates :
Octobre 1894 : Libre parole révèle l’affaire
Décembre 1894 : Jugement
Janvier 1898 : J’accuse ! de E Zola + Esterhazy acquitté (le vrai cpable)
12 juillet 1906 : Cour de cassation réhabilite Dreyfus.)
Dreyfus = incarne ts les archétypes possibles de la trad° véhiculée ds la presse. Se trve cplètemt isolé au début.
Aff pas seulement d’intellos : se déroule aussi ds la rue. Bagarres ds le quartier Latin, manifs ds les gdes villes (Marseille, Toulouse, Bordeaux – parfs boutiques juives attaquées). Dc antidreyfusisme = mvmt de masse appuyé sur un antisém diffus ds tte la société fçaise.
Ligue des patriotes de Déroulède, ligue anti-sémitique de Drumont, etc. vs ligue des dts de l’h.
Antidreyfusards : semblent av dominé la gde presse.
Dreyfusards : soutien d’un jeune éditeur, Pierre-Victor Stock.
Rq : Aff a peut-ê pas affecté aussi profdémt qu’on pourrait le croire l’ensble de la pop°. Surtout manifs urbaines ; ds le Jura : Boulangisme et aff Dreyfus ont peu d’impact.

Csqces : Crise achève modernisation de la vie politique fçaise.
- Révèle puissance du mvmt nationaliste (prd de + en + ses distances ac patriotisme républicain)
- Gauche se rd cpte de la nécessité de la formation de partis structurés, pr la lutte. D’où naissance du parti radical et de la SFIO (1901 et 1905).
- Régime renforcé, ou du moins c’est ce qu’il veut mtrer (gds rassemblements qui sont preuves symboliques de la soliité du régime, de sa victoire sur l’agitation nationaliste).
- Victoire politique : élections législatives de mai 1902 (formation du Bloc des Gauches)
- Républicains ctraints à une offsive contre l’Eglise : dissolution de la crégation des Assomptionnistes en 1900 + loi de spéaration de l’Egl et de l’Etat en déc 1905. Qt à Armée, on essaie de la républicaniser (c à l’orig du « scandale des fiches » qui provoqua chute du gouv Combes).
- Mtré impossibilité d’une jonction entre gauche républicaine/socialiste ac « parti national ». Cassure nette, 2 visions du mde difftes (dts de l’h + universalité de la loi vs xénophobie et inégalité des hs).
Cepdt même si républicains et dreyfusards ont gagné, nationalisme de droite a pas disparu.


V) Le nationalisme activiste et révolutionnaire : les doctrines

Nationalisme nveau se cstruit au fur et à mesure par des systèmes doctrinaux. Il est pas isolé ms appartient à un courant qui traverse l’Europe (crise intello et sociale). En Fce : réaction ctre un régime ctralisé et dominant.
2 gdes doctrines :
- Maurice Barrès
- Ch Maurras
Ont en commun : source ds traditionnalisme de la 1ère moitié du siècle, leçons de la génération précédte (Taine, Renan), de + st une « méditation sur la décadence ».

A) Maurice Barrès
(résumé très grossier de sa doctrine) : Malaise intello de l’époque. Rejet global du mde de son temps. 2 gdes périodes :
1) Nationalisme romantique (refus de la décadce, de la société indus, du cformisme bgeois). Révolte individualiste romantique transformée en mvmt de protestation nationale. Aspire à un pvoir fort (phase boulangiste, mvmt ds lequel Barrès voit révolte de la jeunesse face à des politiciens repus). Constante anti-parlementariste (vs Const de 1875 : pr lui ds un rég parlementaire le pvoir est aux mains d’une classe privilégiée). +tôt pr ppe du référendum (csulter le pple pr tt) + dénonce corruption des milieux politqs et leur collusion ac milieu des affs (scandale de Panama).
Ajoute à son syst : socialisme et antisémitisme (dt l’objectif est stratégique : union de la communauté nationale ctre l’étranger pr dépasser clivages écos et sociaux).
2) Tournant de sa pensée entre 1897 et 1902, avec l’aff Dreyfus. Evolue vers nationalisme étroit et aggressif ; met en cause fdemts de la Rép. Rompt ac ppes de la philo des Lumières : universalisme, rationalisme, individualisme. Antidreyfusard, et voit ds l’aff une « lutte de races ». Déterminisme hérité de Jules Soury. Humanité ramenée à ensemble de gpes placés côte à côte et qui luttent les uns ac les autres. Pas de J ni même de Vté univ, simplement raison nationale, qui prime, au delà de culpabilité/non-culpabilité.

Penseur collatéral : Déroulède : point fixe de sa pensée = Revanche. Réclame réforme cstitutionnelle, au profit d’une Rép plébiscitaire (vs parlemtarisme) + pvoir présidtiel fort. Crée ligue des Patriote en mai 1882. Gagne une gde popularité grâce à ses poésie militaires, comme Les chants du soldats en 1872, puis Les nveaux chants du soldats (Inutile de préciser que la raison de ce succès fait partie des grandes énigmes de l’histoire de l’humanité, entre le Masque de fer et la grossesse du pape Jean VIII).

B) Charles Maurras :
Autre aspect du nationalisme doctinal. Achève jonction du nationalisme avec le traditionalisme en y ajoutant le roi. Chef de l’Action fçaise. (créée en 1899) – revue se transforme en quotidien en 1908.
1898, Trois écrits politiques (1er écrit politique). Fce au bord du gouffre à cause de rég républicain et de la dém. Diffce avec Barrès : prétentions sctifiques.
Cherche à faire alliance des droites pour leur offrir perspective nvelle et perpective d’une Restauration. Ces ont pas nationalisme et monarchisme de cœur mais de raison : monarchie d’après ses enquêtes est le gouv naturel de la Fce. Vision de l’histoire empruntée au traditionalisme de de Maistre et de Bonald. Refuse absolumt héritage de 1789 (pas comme Barrès).
Besoin d’une assise popu, dc se dit prêt à intégrer syndicalisme, socialisme utopique, si renoncent à leur dimension cosmopolite et démocratique. Création des Cercles de Proudhon en 1911 + ttatives de liaison ac syndicalisme jaune. Ms ça n’aboutit pas. Nie la lutte des classes.
Autre caractéristique du maurrassisme : violence vbale, utilisation de clichés, manichéisme, un ctain simplisme de pensée. De + un ctain nbre de contradic°s (rationalisme/violence bale passionnelle ; anti-étatisme/exaltation de l’Etat ds le cadre du nationalisme ; positivisme/foi catho de bcp d’adhérents, etc.
Audience limité du mvmt (d’où on peu pas le qualifier de « fasciste » même si ctaines idées ont été preprises par la suite ds ctxt difft).


VI) 2 nationalismes antagonistes : un fond commun ?

Les 2 nationalismes sont 2 visions irrécciliables ms ont un ctain nbre de références communes. M Winock « Il serait erroné d’imaginer une cloison étanche qui les isolerait l’un et l’autre ».
Patrimoine commun :
- Diffciation progressive. Ex Cas de la ligue des patriotes (créée en 1882 ac l’aide de Gbetta puis évolue vers anti-parlementarisme, etc.)
- Cviction commune de la supériorité de la Fce ; même conception morale du devoir patriotique : mourir pr la Patrie ; passé militaire exalté (d’où Armée magnifiée par les 2 courants, l’un par héritage jacobin, l’autre au nom d’une vtable mystique).

Livres de jeunesse : proposent figs explaires de héros de la patrie – dble Panthéon antagoniste, d’où éditions ccurrentes qui présentent chacune leur galerie :
- éditions cathos : saints, figs ecclésiastiques, qques gds soldats (Mac Mahon, saint Vinct de Paul…)
- côté laïque : +tôt défseurs de la libté, gds sctifiques… : Carnot, J Ferry, Voltaire, Michelet, V Hugo… (mais pas Robespierre)
Héros communs aux 2 : H IV, Jeanne d’Arc, Saint Louis…

Conclusion

Juste avt 1ère GM, patriotisme républicain bien implanté ds l’opinion. Ms tte la nation est-elle abdonnée au chauvinisme le + cocardier ?
Impression que oui car :
- Péguy devient nationaliste en 1905 (val d’ex)
- Poussées de fièvre nationalistes comme l’aff Schnaebele en 1887, crises marocaines, tensions ac l’It, Fachoda.
- Arrogance des fçais à l’égard des autres pples (chauvinisme : lourdeur allde, italiens = voleurs d’emplois, etc.)
Mais faut nuancer :
- Gdes poussées patriotiques correspdent à des mmts (gdes cpagnes de presse)
- Distinction Paris/provinces (à Paris y a l’Action fçaise notamment), ville/campagne, superficialité de ce qu’on lit ds la presse/profdeur des esprits
Voix qui parlent pr la paix :
- V Hugo : présidt du Congrès pr la paix à Lausanne en 1869 (projet d’EU d’Europe)
- Léon Bourgeois : réprésente la Fce aux confs pr la paix à La Haye en 1899 et 1907
- Ecrivains comme Anatole France et Romain Rolland
- Ds les couches sociales : enseignants +tôt pacifistes, de même universitaires, instits, et surtout
- … Mvmt ouvrier (CGT) : campagnes antimilitaristes. Gustave Hervé : antimilitarisme violent et minoritaire ; Jaurès : défd pacifisme organisé ds le cadre de l’Internationale.
Pacifisme dispose de bcp moins de moys (presse ouvrière < gde presse). Internationalisme = faible voix.
De + : idéologie nationaliste ambiante = intégration mentale du mde du W au sein de la nation ; celui finit par épouser cause nationale au détrimt des solidarités du prolétariat international.
Terrain dès lors préparé pr l’Union Sacrée, donc.

Anne

Messages : 11
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Message  Anne Ven 31 Oct - 11:57

(pouf une autre)

Mayeur, débuts de la IIIé Rép (1871-1898)

Economie et société

I) Démographie

1872 : 36 103 000 habs
1886 : 38 517 000 habs
Gain annuel moyen de 89 700 habs à stagnation ctraste ac autres pays d’Europe.
Taux de natalité diminue régulièrement ac taux d’enfants par f d’env. 2,2. Mortalité infantile élevée. Taux de mortalité ne décroît qu’à p de 1895 (élévation du niv de vie + progrès de la médecine).
1891 à 95 : on cstate pr la 1ere fs des excédents de décès.

Limitation des naissces = cception nvelle de l’existence (famille malthusienne, prévoyante de l’avenir et de l’ascension sociale des enfants). Cception « bgeoise » qui s’étend à toutes les couches de la société à tduit aspirations (égalitarisme, individualisme) de tte une société, surtt petits proprios exploitants, petits bgeois, employés.
Idée que l’Etat puisse avoir à protéger la famille surprend à l’époque. Aide aux familles nbreuses sble # à l’=té des citoys. Défse de la famille associée à des cceptions cléricales et contre-révolutionnaires (Le Play et La Réforme sociale : exaltation de l’autorité du père de famille).
Autre courant de réactions : médecins, républicains, comme le dr Bertillon qui fde en 1896 l’Alliance nationale pr l’accroissemt de la pop° fçaise.

Exode rural ds ttes les régions et ttes les catégs sociales.
A p de 1871 : + de 100 000 départs par an. Mvmt accéléré par baisse des prix agricoles et crise de la phylloxera (1876-1881 : 160 000 d »parts/an).
Ap 1880 : mvmt se calme.
Départements les + touchés = Bretagne, Massif Central, sud-ouest Aquitain, Est du Bass Parisien.
Causes du départ :
- attrait de la ville (salaires + élevés et réguliers)
- difftés de l’agriculture
- accroissement des rendemts dc moins d’emplois ruraux
- déclin des inductries rurales
+ progrès de la circulation, service m, interventions des parlementaires pour trouver des places.

Croissance urbaine : régulière ms lente - 1872 à 31% de la pop°, 1901 à 41%
Cepdt on a surtout poids de la capitale (pas bcp d’autres très gds villes) + sa banlieue.
Ds les gdes villes, afflux vient + des petites villes que réellement de la campagne.
Immigration : Italiens, Belges, Espagnols, Allds ; s’instalent ds régions limitrophes ou ds les gdes villes indus. Réactions de xénophobie (Lyon, Marseille, ds les 1880’s).

Secteur primaire recule lentement face aux secdaire et tertiaire, ms en %age seulement : en chiffres absolus, la pop° paysanne augmente. Exode rural pas si prégnant que ça, et ccerne pas forcément des paysans, mais bcp de ruraux non agricoles. Dispropor° entre part de la pop° agric et le pduit physique : faible productivité. L’agriculture est un frein à la croissance.
1873-1896 : une gde dépression frappe le mde agricole. Recul de la productivité, d’où baisse de la dmde de pduits indus.


II) Lenteur de la croissance

Croissance ralentit à p de 1860 et jusqu’en 1880 reste sup à la moyenne, puis inf.
1883-1896 : stagnation
Baisse des prix ds les 30 dernières années du siècle au niv mdial, ms Fce particulièrement affectée.
Passe au 4é rang des puissces indus (au lieu du 2é).
Explications :
- insuffisances de l’investissemt
- crise du secteur agric frappe l’indus + urbanisation qui ralentit à dépression à p des 80’s pdt 15 ans – croissce annuelle des exportations ralentit, balance ciale déficitaire.
- Crises cycliques (comme celle de 1882 : krach de l’Union Générale)
Malgré tt, la progr de la prod° absolue se prsuit. Epanouissemt des institutions de l’éco capitaliste, maniement d’argent + facile (suppression du cours forcé et convertibilité du billet de Banque depuis 77) – usage du billet se répand.

Prépondérance de la hte banque : n’est plus exclusive ; ms puissce demeure (Rothshild, Hottinguer, Neuflize derrière banque d’affs comme la Bque parisienne) à division du W entre les banques de dépôt (crédit à court terme) et les banques d’affs (dévpt indus).
Cception qui va s’imposer : dépôt en banque, ac unité bancaire (disp d’une éco cloisonné, dc). Banque de Fce a de + en + le rôle de banque ctrale pr les établissements de crédit.
Epargne abddte (2 milliards/an de 1876 à 1893).

Physionomie de l’industrie : dévpt d’indus chimiques, électriques, automobiles. 3 gds ensembles :
- Paris : surtout indus de transfo et artisanat
- Nord et Pas-de-Calais : croissce du bassin houiller ; industrie textile garde place imptte (coton, laine)
- Lyon-St-Etienne : mines et métallurgie. A p 1880-90 : évolution décisive : centre de l’indus lourde se déplace vers Nord et Nord-Est. Ms soierie lyonnaise reste csidérable.
Face à ces régions indus, y a des foyers dispersés nés de trad°s anciennes.
Secteurs tradis encore très imptts avt 1890. Mutation brusque et csidérable à p de 1900. Métallurgie n’avance vmt qu’à p de 1896 :
1869 à prod° de fonte = 1,3 millions de tonnes
1890 à 1,7
1896 à 2,3 à dblera ensuite jusqu’à 1914
Prod° d’acier triple de 1900 à 1914 (avt son prix reste élev et sa prod° faible). De même prod° de houille s’acccroît.
Creusot des Schneider = symbole de la métalllurgie
fçaise. Expose le marteau-pilon à l’expo univ de 1878, qui fait ssation.

Industries textiles : touchées par la dépression.
Coton, laine à Vosges, Nord, Lille, Roubaix, Tourcoing
Difftés écos hâtent le progrès du machinisme, ms longues résistances à la mécanisation.

Mvmt de concentration reste lent : petite entreprise, atelier et artisanat coexistent ac formes poussées d’intégration. Secteurs qui échappent à tte ccentration comme bâtiment, confection et petite métallurgie.
55% des ouvriers Went ds des établissements de moins de 50 salariés.


III) La classe ouvrière

Son imptce s’accroît lentement ; de 70 à 1900, passe de 5 à 6 millions. Pas de vtables concentrations ouvrières, ms des noyaux isolés au milieu d’une Fce rurale. Réalité cplexe, entre gde ville (Paris, Lyon) où atmosphère est + libératrice, aggloméra°s indus où il est écrasé par la puissce d’une indus dominante (Creusot, Roubaix), où y a pas de trad° ouvrière ant à l’industrialisation ; entre gde et petite indus, etc.
Gde variété de situations…

Cas particulier : Corpo des mineurs
= une des + originales (Nord Pas-de-Calais à la Saone et Loire et au Gard) : payage du pays noir (corons, cités-jardins). Cies minières enserrent tte sa vie le mineur ds un réseau d’institutions sociales. Aide des patrons à l’Eglise (cstruisent édifices…) ; d’où lutte ctre le patronat ira de pair avec lutte contre le cléricalisme.
Org° ouvrière précoce : 1892 – Fédération nationale des mineurs de Fce. Syndicalisme qui devient vite un syndicalisme de masse.
Grèves mvmtées comme à Decazeville en 1886. + égoïsme corporatif
Réformisme des mineurs cantonnent action syndicale au seul domaine revendicatif et qui ont cfiance ds l’arbitrage de l’Etat – raisons :
- corporatisme
- loi 1810 sur les concessions minières (permet à l’Etat de peser sur les cies)
- paternalisme des cies
- syndicalisme pas minoritaire : gde unité (# mde de la métallurgie où y a à la fs une ctaine aristocratie et un mde très misérable)

# ouvriers du textile : à Lille, très faible combativité ouvrirère. 37% de la main d’oe st fs et enfants. Cditions de vie complètement insalubres.
Sud-Est : ouvrières logées en dortoirs. Nbre faible de militants car bcp de fs et absce d’une élite ouvrière.

Ouvriers de petites indus, artisanat, Weurs à domicile : + diff de définir des types :
- Indus du bâtiment (1891 : - de 3 salariés pr 1/3 patron)
- Textile : domaine privilégié du W à domicile ; surtt dans les gdes villes, où vivent misérablement (durée de W sans limitation ds un logement insalubre)
- Compagnons de ttes petites entreprises artisanales, petits artisans à leur compte : en fait n’ont pas indépdce éco qui fait la classe moy. Cstituent cepdt une élite (surtt ébénistes de fbrg St Antoine, cas extr) – bénéficient d’une trad° de cult ouvrière. Aspirent au dévpt de l’instruction ; volontiers révolutionnaires – tté par l’anarchie, ms vs collectivisme.

Eléments d’unité du monde ouvrier : Insécurité, vie au jour le jour, impossté de l’épargne, absce d’accès à la culture. Surtt : insécurité de l’emploi (chômage).
Salaire nominal : prsuit sa hausse (depuis 1850) irrégulièrement. + ht pr les hs, ds les gds ateliers, et ds région parisienne. Coût de la vie baisse, ms du fait de l’incertitude : niv de vie stagne ou baisse.
Conso de la viande et de vin : décline ap 1880, sauf ds ctaines régions, comme à Carmaux. Nourriture et mobilier chgent.
Rythme de W : sûrement + plein et + lourd ds les gdes entreprises.
Faut env 40 (à Carmaux) pr qu’un paysan-mineur devienne un vtable ouvrier mineur (doit se discipliner) – genre de vie s’urbanise, nveaux besoins : prolétarisation des paysans, qui deviennent des salariés, se plient à d’autres rythmes, comportements et mentalités nvelles.

Législation sociale : très discrète.
Loi du 17 mai 1874 : réglemente le W des enfants (ms pas bcp)
Loi du 2 nov 1892 : interdit d’employer les enfants avt 12 ans ; W de nuit interdit ; W de nuit limité à 10h avt 16 ans ; fs et – de 18 ans : 11h.
Seules dispos à portée sociale générale durant cette période. Attachement du personnel rép au libéralisme économique.
Législation inexistante sur protection du W et assurances sociales. (retard sur l’All)
Seulemt loi du 9 avril 1898 : resp patronale si accidt de W (indemnité)

Seule corpo des mineures a un statut qui offre des garanties :
loi du 8 juillet 1890 – délégués à la sécu des ouvriers, élus pr 3 ans
loi du 29 juin 1894 : retraites au profit de smineurs
1891 : convention d’Arras – 1ere convention collective entre patrons et grévistes.

Rép ne se soucie pas trop des q°s ouvrières, car fondée sur alliance du mde rural et de la bourgeoisie.

Anne

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Message  Anne Ven 31 Oct - 11:58

(suite et fin)

IV) Le poids de la Fce rurale

Fce largement rurale – pop° rurale = 67% en 1876, 61% en 1896. Pop° vivant d l’agr encore de 45% en 1891.
Eloquence rép exalte les valeurs de la petite ppiété ; ms gde ppiété bgeoise et aristo s’est maintenue. Cartes p 74 à 77.
Gde ppiété bgeoise csidérable ds le voisinage des centres urbains. Ms part relat de la gde ppiété diminue. à Une ctaine démocratisation de la ppiété foncière.
Fce de l’Est, du Sud-Est, méridionale = Fce de la petite ppiété.
Syst d’exploitation : voir p 78. Petite exploitation prime pas tant que ça.

Bcp de variables pr dresser une typologie (régimes d’exploit, trad°s politiques, influence du curé, systs de relations…) :
- Provinces de l’Est et du Sud-Est : petite ppiété fde une démocratie rép ; ennemie de la réaction, des notables ET de la rév° sociale ; méfiance envers l’autorité religieuse
- Vieilles terres de la Montagne comme le Limousin, les Charentes : hostilité à l’Eglise, fidélité à la Rép (votent pr réps avancés)
à 2 courants de gche en lien ac la petite ppiété
- Béarn, Pays Basque, Aveyron : petite ppiété aussi, ms vote cservateur ; influence de l’Eglise ; affirmation d’une dém chrétienne.
- Régions # déms rurales, ms ac hiérarchies durables fdées par rég de l’exploitation : Ouest, Bretagne int, Vendée à patronage des nobles ; acceptation de l’autorité tutélaire.
- Allier, Cher, Indre : autorités sociales et hiérarchie tradi contestée, malgré puissce éco de ces régions. Fermiers généraux honnis à gd succès des idées socilistes. Sud-Ouest : terre de métayage et de petite ppiété, où ruraux passent du bonap au radicalisme sans passer par la dém opportuniste.
- Exploitation capitaliste des gdes fermes du Nord et Bassin parisien = agr très moderne, où s’opp riches fermiers et plèbe agricole. Régions peu ferventes, attachées au pvoir établi (passent de l’Empire à la Rép modérée).

Agriculture : gdes difftés fin de siècle car ccurrence des pduits étrangers. Céréales, laine, chanvre, soie.
- chute des prix de vente
- rente foncière dépérit
- sentiment de frustration accru par montée du revenu du chef d’exploitation (à constitution d’une clase moy paysanne)
- Gde dépression = forte baisse de la val de la ppiété rurale ; surtt ds régions d’exode rural à proprio doit modifier ses placements (plutôt immobilier urbain que bien foncier)
Rq : petits et moyens exploitants stabilisent et améliorent leur cdition, même si cjcture profite surtt aux gros exploitants.
Carcan protecteur mis en pl en 1885, renforcé en 92 et 97.

Crise de la viticulture : phylloxera. Transforme la géogr du vignoble (exode rural accéléré, de même que la centration en gds domaines).

Transfos techniques limitées : Outillage s’améliore (charrue brabant), ms engrais progressent lentement. Progrès des cultures fourragères, prairies nats, début de spécialisations régionales. Ms polyculture moderne, tournée vers la commercialisation, ne progresse que lentement.

Genres de vie se transforment : isolement brisé grâce aux chemins de fer et aux chemins vicinaux. Ville et ses modèles s’imposent via l’instruction , le service m, la presse à bon marché. Alimentation s’enrichit (viande, sucre, vin). Costumes locaux reculent (adieu les sabots !).

Autre changement : dévpt de l’esprit d’assoce. Au départ c’était le fait des notables (Société des agriculteurs de Fce, fin du 2nd Empire : gds proprios ; de même ac ac la Société nationale d’encouragement à l’agr)…
Ac loi de 1884 à naissance de syndicats agricoles, regroupés ds l’Union centrale des agriculteurs de Fce (qui végète rue d’Athènes) – 600 000 adhérents, ms surtt parce que ça permet d’acheter de l’outillage en commun.
Org° la + active = Union du Sud-Est des syndicats agricoles (1888 ; 60 000 syndiqués et 150 syndicats en 1900). Lignée du catholicisme social. Dévpt des syndicats par les prêtres (action sociale et pastorale), tdis que dévpt des syndicats proches des réps est plus lent. Favorisés par préfets, instits, profs départementaux d’agric. Dirigeants en sont ts des notables ext au monde rural (gds proprios, curés, notables républicains).
Syndicats de salariés ac revendications de classe st bcp plus rares. Prolétariat agricole (journaliers et domestiques) a cdition très médiocres ; mais ils sont isolés.


V) La France bourgeoise

A. La haute bgeoisie

Au sommet de l’échelle sociale, c la hte bourgeoisie. Aristocratie ne cserve de puissce sociale que ds la mesure où elle est couplée à la hte bgeoisie. Puissce assise sur : banque, industrie, professions libérales, service de l’Etat.
- « rois de l’économie » : figs comme Léon Say, Casimir-Périer = « dynasties bgeoises. Ecart gigantesque entre fortune des classes dirigeantes et celle des autres catégs sociales.
- Frange des professions libérales (gds chirurgiens, notaires, maîtres du barreau) – place prépdérante ds la hte admin (amour du service public, pas seulement appât du gain, cf Waldeck-Rousseau, avocat d’affs). Même après épuration rép (épure du Cseil d’Etat en 1879), la hte bgeoisie (et noblesse) a encore place prépdérante ds la hte admin. Concours de recrutement aux gds corps assurent cette puissce, grâce à Science Po.
- Gde bgeoisie provinciale ? Attraction parisienne très forte. Gds bgeois lyonnais qui vt à Paris, comme Henri Germain (crédit Lyonnais) ; ctains restent ds leur ville comme Ed Aynard (régent de la BdF), Joseph Rambaud.

Ex. Patronat textile du Nord : à son apogée vers 1880. Cception dynastique de la firme, cfusion des intérêts familiaux et de ceux de l’entreprise, austérité du genre de vie à mde original dominé par un sentiment de caste ; lien entre catholicisme et capitalisme : « Affaires, religion, famille ». Réussite signe de protection divine ; autofinancemt et oes patronales (Association catholique des patrons du Nord). Ms pas d’unité de cportement en mat politique. Ex. Eugène Motte : républicain

Donc : divisions idéologiques esstielles ds la hte bgeoisie. Qques pts communs comme fortune, mode de vie, souci de l’ordre ds les affs et l’Etat, de distce ac le pple, moralisme fdé sur la ctitude de la réussite indiv. Ms divisions = 2 visions opp du mde :
- vision des Lumières, du progrès, optimisme qt à l’év° des sociétés ; esprit de la Rév°
- Conservatisme, pessimisme ; autorité de l’Eglise

B. La « bonne » bgeoisie

Se distingue de la 1ère par le revenu : env de 10 000 à 50 000 F.
- Banquiers des petites villes
- industriels de moyennes entreprises
- négociants
- proprios oisifs : un ctain nbre de proprios vivent retirés de la vie active pr gérer leur fortune : « bgeoisie indépdte » ; peuvent jouer un rôle ds la vie locale.
- professions libérales : gens de lois, dt le nbre reste stable, professions médicales, qui progressent (gde csidération sociale - ex. Emile Combes en Charente)
1892 : suppression du diplôme d’officier de santé met fin à une médecine de secd ordre.
- Bgeoisie salariée dt les effectifs s’accroissent (dévpt des fct°s publiques et de l’éco) : magistrats, hts fctionnaires, ctains profs de lycée, chefs de service départementaux, officiers, ingénieurs

C. Les classes moyennes
Immense virtualité entre bonne bgeoisie et pple. Se caractérise surtt par sa volonté de bgeoisie. Se distingue des couches popus avt tt par l’absce de W manuel.
- Petits entrepreneurs, petits patrons, boutiquiers : ont un minimum d’instruction et d’indépdce éco. Sympathie pr le radicalisme, moins pr le socialisme. Echo fav ds ce groupe de l’antisémitisme et de la xénophobie.
- Salariés, moyens employés et fctionnaires : catég qui s’accroît.
- Employés de banque, comptables : se #cient des ouvriers par le vêtement et le logement.
- Petits fctionnaires, employés de poste, instits : peu payés, ms emploi stable et retraite
Rép permet par l’école primaire à des fils de paysans de devenir fctionnaires ; possté d’élévation par l’emploi offerte à une couche sociale désireuse de s’élever.

C bien plus par les classes moyennes issues de la paysannerie que par le mde ouvrier que se fait le passage du « pple » à la bgeoisie. Rôle du bourg, de la petite ville, de l’école, e l’exode rural… à classes moys sont un relai du monde rural vers les élites.

Ce qu’il y a de commun entre les bgeois : un même système de valeurs (ts des cochons) : se gardent du popu, d’où attention au vêtement (chapeau, col empesé) ; fait de sprojets, tient ses comptes (budget familial rigoureux : passe surtt dans le loyer, l’alimentation et l’instruction des enfants).
Poids de l’impôt est faible – bgeoisie protégée par un syst fiscal qui ignore l’impôt sur le revenu (# charge foncière qui assomme les paysans). Stabilité de la monnaie invite à l’épargne. Bcp de rentiers.
Cception de la vie familiale et de la femme : famille s’est repliée sur elle-même (moins d’enfants pour pvoir assurer promotion de cette postérité). Souci de l’honneur familial et de la dignité de vie. F bgeoise ne We pas, c signe de subversion et de déclassement.
Jules Siegfried déplore le célibat de Gbetta.

Concl° : des débuts de la IIIe Rép à fin du siècle, la société fçaise ne connaît que des mutations limitées, et les inégalités entre les gpes sociaux demeurent inchangées. Petite et moy paysannerie et « nvelles couches » qui permirent victoire rép attdaient du régime non une transfo profonde des rapps sociaux, ms la fin de l’influence politique des hiérarchies tradis, ainsi que des chances d’ascension sociale.

Anne

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Message  Anne Ven 31 Oct - 12:00

(encore une sur la société... c'est très barbant toutes ces typologies de catégories sociales, ça sent le manuel à plein nez)

Mise au point : Fce sociale de 1890 à 1914
Démier, la France du XIXé siècle

Chapitre 14 – les assises sociales de la République (1890-1914)

I) La « Belle Epoque » de l’industrie

Industrie = nveau moteur de la croissance française
A partir de 1896 : fin de la période de dépression. Prix remontent (de 1896 à 1914 : + 30%), processus de déclassement enrayé.
Pls difficile de situer la reprise de la croissance. Quelques redressements, comme celui de l’investissement v. 1890, recposition du « syst technique » dès les années 80, expo d’électricité en 81 (inventions techniques comme téléphone, radio) MS redémarrage indus hésitant jusqu’en 1905.
Niv de croissance de 5% de 1905 à 1914 (très élevé).
Indus émancipée de ses ssises rurales.

Cœur de cette nvelle croissance est pas ds l’investissemt de l’Etat ms dans l’équipement indus et la conso des ménages.
Vecteurs de l’essor de l’industrie :
- Indus fçaise investit en machines et en équipemts (car : pénurie de main d’oe + croissce des revenus popus et de classes moys) à gain de prod° augmente.
- Hausse des pofits : envolée de la nvelle conso des pduits de luxe
- Hausse des dividendes des placements boursiers, devpt de l’épargne vers le marché financir et les valeurs mobilières (# anciens placements fonciers) ; émissions d’ac°s mult par 3,5 de 1892 à 1911
- Nvel élan du syst bancaire (progression du crédit lyonnais + nvelles banques d’affs)
Cepdt banques fçaises # bques alldes, se lancent moins ds l’activité indus. Indus ctinue surtt à s’autofinancer, ms banques aident qd même.
D’une manière générale : crédit abondant, baisse du loyer de l’argent, modernisation des moyens de paiement en circulation.

Réussites des avt-gardes indus
Fce a une place originale ds le processus de la « 2é industrialisation ». Meilleure de l’Angl pr se placer sur les nveaux créneaux de l’avt-garde éco, mais ne rejoint pas l’All.
Ex le + significatif = la réussite automobile : Pionniers de la cstruc° automobile comme Levassor ou Peugeot. 1907 : Fce est le 1er cstructeur du mde (dépassée seulement en 1914 par les EU).
70% des usines de prod° st en banlieue parisienne. Alliance de la petite entreprise tradi et de la modernité (ex. Renault – regarde cmt ft les EU, W à la chaîne par ex).
Autres technologies nvelles :
- Bréguet et Blériot : aéronautique (1er salon 1909), bicyclette…
- Frères Lumière : indus du cinéma (Pathé)
- Coty : lance la parfumerie ds l’ère indus
- Hachette : maison d’édi° à l’échelle internationale
à 1900 : expo univ permet de montrer ces prouesses techniques.

Autres progrès : métallurgie (pduits innovant des Scneider, comme les tbes d’acier) ; Fce = 2ème place ds la prod de l’aluminium ; Prod° d’acier : passe de 1,6 millions de tonnes (1900) à 4,7 (1913). Tdce de ce nveau mvmt ds la métallurgie :
- Apparition de gds gpes (1912 : 70% de la prod° est aux mains de 10 entreprises)
- Ccentrai° régionale autour de gds pôles comme la région parisienne, la Lorraine, Lyon-St Etienne.
- Regrpements régionaux d’entreprises et cartels

II) Héritages et inerties sur la voie de la modernisation

Lacunes de l’appareil éco
Héritages écos et sociaux de la 1ère rév° indus. Ont plutôt été des handicaps pr l’entrée ds l’âge indus. Républicains, alias les chantres du progrès, ont dû composer ac ce passé.
« Retard » a plusieurs aspects :
- échec relatif d’industries nvelles comme la Cie générale d’électricité
- Ne profite pas de la conso dynamique de nbreuses gdes villes (métro de Paris en 1900 : cstruit par des entreprises étrangères) – nbre des téléphones en 1913 : 5 fois moins qu’en All.
- Défaillance ds la nvelle chimie de synthèse (colorants), d’où déficit ds le textile
- Secteurs tradis de l’industrie évoluent ac lenteur ; surtt dans le textile : équipement obsolète (laine, coton)
- Cartellisation à l’excès de la prod° insuffisante d’énergie charbonnière provoque pénurie d’énergie (malgré nvelles usines hydro-électriques) + ttative de ctains cartels de monopolsier le marché national entrave la baisse des prix
Années 1900 : politique + protectionniste (1897 – « loi du cadenas » : gouv peut augmter les dts en cas de surprod° agricole + 1910 – tarif général relevé) à d’où tension générale ac les autres nations européennes.

Le handicap démographique fçais
Vieillissemt de la pop°. Recul de la natalité ds les milieux urbain et rural. Propagde des politiques natalistes de faible portée par rapp aux pratiques anticonceptionnelles. Pop° paysanne a peur du faible patrimoine, qt au milieu ouvrier, comme les enfants doivent aller à l’école, on ne peut plus les faire Wer (tt se perd).
De +, motalité reste élevée et espérance de vie réduite (1910 : respectivemt 48 ans et 52 ans pr hs et fs). Malgré cpagnes de vaccinations, 3 fléaux menançants :
- tuberculose
- maladies vénériennes
- alcoolisme (malgré loi de 1873)

Un marché de main-d’oe étriqué
Pop° stagnante ET rigide. En 1911 pop° rurale encore majoritaire (56%) alors qu’en Angl : 40%.
Pop° rurale et agricole (40% des actifs) baisse à rythme lent.
Csqce : limite l’offre sur le marché du W ; oriente salaires à la hausse ; besoin d’une transforma° ds l’org° de la main-d’oe
à recours au W féminin (vêtement, chimie, cosmétique) et aux machines + main d’oe déqualifiée
Ds le monde rural : ça se tduit par le recours à une main-d’oe familiale ou par la mécaisation (Brie et Beauce). Autre alternative (la + fqte) : le recours au W des étrangers (immigration massive d’italiens).
Autre obstacle l’expansion éco : le faible pois de la pop° urbaine.
Seules 5 villes dépassent les 100 000 habs (50 en All). Hypertrophie parisienne (5 millions d’habs).
Bcp de grèves et de révoltes pr une meilleure protection de l’Etat, dans les régions + éloignées : ex. les émeutes viticoles du Midi en 1907.

Le poids de la petite entreprise
Poids excessif = handicap ? Vu que la pop° augmente faiblement, une prod° tradi en petites entreprises suffit. Prépondérance massive de l’atelier sur l’usine encore en 1911 (recensement).
Surtt ds Fce rurale : fermes ateliers de Franche-Comté répondent à des besoins divers. Vieille proto-industrie qui pduit des objets peu standardisés, adaptés à un marché local.
De + petite entreprise a un poids à cause du SU. Evolue qd même.
Pdt la crise : petite entreprise a été refuge pr les chômeurs (surtt secteur alimentaire). Cepdt joue bcp moins son rôle de promotion sociale (fils de patrons s’opposent de + en + à leur père).
Autre rôle : vivier de main-d’oe qualifiée pr la 2é industrialisation (automobile, textile ; ex. gds magasins qui ft Wer des milliers de tailleuses).

Bref : petite entreprise ne joue plus son rôle moteur (déclin par ex. des exportations de luxe et demi-luxe) ; ms garde une pace ctrale ds le système typiquement fçais où elle répond aux besoins d’un marché provincial de proximité, et cstitue encore un rouage imptt de l’éco urbaine.


III) Le bourgeois, un modèle républicain

Unité et diversité bourgoises
Bgeoisie n’a pas bcp changé : c d’ab une assise terrienne, une famille, un patrimoine qui s’est diversifié (chemins de fer et actions en plus des biens immpobiliers), demeure confo avec parfs maison de cpagne, sphère de relations locales, domesticité assez nbreuse…
Il y a tte un litté bgeoise et anti-bgeoise : Mauriac, Roger Martin Du Gard, Feydeau, Labiche…

« Hégémonie bgeoise » :
- imptce numérique (1/8 de la pop°) – idtifiée à la ppiété, elle-même associée à l’indépdce, à la liberté et à la démocratie
- prd racine sur de nbreux terrains = liens très variés ac le syst de prod° (1/3 = entrepreneurs/commerçants/artisans ; 1/10 = rentiers ; ¼ = fonctionnnaires ; 1/3 = secteur privé/professions libérales). D’une ctaine manière, la société peut se reconnaître ds la bgoisie. Modèle attractif (th de la promo° sociale)
- « modèle bgeois » : donné lieu à des lignes divergentes : Ligue des dts de l’H vs Ligue de la patrie fçaise (à dte). Mtre que Bgeoisie # entamée par la lutte pr les dts de l’h, non plus que par le syndicalisme.
Divisions au sein de la bgeoisie (parisienne, provinciale, catho, laïque…) ms ces différences ne nuisent pas profdément à son unité.
Hts fctionnaires et élites intellos st bcp moins fermés qu’en All aux valeurs de l’industrialisation.

Modernité bgeoise
Seule bgeoisie rouennaise a un peu reglissé vers la rente, la collec d’objets d’arts… sinon la bgeoise est assez moderne : fav au dessein productivisme, même s’il y a encore un décalage entre l’audace éco du marché mdial et la timidité sociale d’un libéralisme patronal svt figé.

Société fçaise = imprégnée des vals de la bgeoisie. Généralisation des concours à accès aux emplois publics sur critères de cpétence (# All – privilège de la noblesse).
1913 : seuls 10% des préfers st encore nobles (encore la ½ ss le 2nd Empire) ; seuls 10% des députés le st (ctre 34% en 1871).
Image prépondérante = celle de l’h d’affs moderne, à l’anglo-saxonne. Image progressiste du créateur d’emplois, de l’avocat du progrès technique (ex. Gus Eiffel, Louis Renault). Fdation de dynasties républicaines du progrès (Ex. Jules Siegfried).
Bgeoisie fait attention à pas perdre ctact ac franges + modestes, d’où par ex la législation qui alège la charge fiscale des petits producteurs.

Une ouverture sociale mesurée
Ce qui fait la crédibilité du modèle bgeois républicain c qu’il n’est pas inaccessible. Echelle des fortunes s’est étirée vers le ht à la Belle Epoque. Csqce de l’industrialisation et de la spéculation immobilière.
Par ctre : quantité inchangée de pauvres à la base de la société. 72% de pop° pauvre ds les ges villes.
Gflement des fortunes moyennes et étalemt assez fluide de ces fortunes à l’échelle de la bgeoisie. A peu ½ de la pop° des actifs E à la classe moyenne à dc c pas une élite en ht de la pyramide qui a le fric.
Veut pas dire que promotion sociale est aisée : généralemt faut 2 ou 3 générations.
Différence ac la pop° ouvrière se fait surtt par la légation d’un patrimoine, les mœurs plus « décentes », moins de promiscuité, goût de l’épargne (volonté d’assurer le lendemain), rejet des mesures égalitaires.
Ex : projet d’impôt sur le revenu met + de 20 ans à aboutir ; loi sur les successions de 1901 = très indulgente.
Pr la bgeoisie, classes moyennes st une sphère de rayonnement de son influence et de ses valeurs. Petite bgeoisie cherche à intégrer prolétaires ds un syst hiérarchique dt elle serait bénéficiaire.

Les nouvelles bourgeoisies du savoir
Nvelle promotion sociale possible : la promotion par le savoir. Voie étroite car le secondaire est payant. Image du « boursier conquérant » = un peu trompeuse. Ms permet d’atteindre une place csidérable (y compris en politique) par les études universitaires ; couches nvelles intellos (médecins, vétos, profs, avocats, journalistes…) réussissent à so’rganiser de façon à se faire reconnaître ds la société et à établir un ctrôle de leurs pratiques professionnelles.
Ex. l’Ordre des médecins
Compétences admirées = nveau crédit aux vals de la bgeoisie
Phénomène qui a son équivalent ds les entreprises : études supérieures comme école Polytechnique, Centrale permet l’accession au patronat. Phénomène du « patron ingénieur » - patronat non proprio et non familial, même si ça reste qd même une grde part (ex. famille Peugeot).

Donc la République se construit bien ac la bgeoisie. Celle-ci y atrouvé les moyens de redéfinir son libéralisme tradi ds de nvelles régulations. Bloc social large et divers qui a permis de marginaliser l’aristocratie et de contenir la poussée ouvrière. Incarne l’intérêt national.

Anne

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Message  Anne Ven 31 Oct - 12:00

(suite et fin)


IV) Les ouvriers, des villes aux banlieues


L’atelier et l’usine
Représentation tradi mtre une classe désireuse de bouleverser la société. En fait v. 1914 c difficile d’idtifier clairemt les contours du prolétariat en Fce, d’une vtable « classe ouvrière » au sens marxiste. Fce encore dominée par le petit atelier, W raremt décomposé au sein d’une usine.
à W de l’ouvrier reste proche de l’artisanat. Environ 1 patron pr 4,3 ouvriers.
Seuls 24% des ouvriers st ds une usine de + de 100 salariés. Pop° ouvrière a peu augmenté, réparti° de la main d’œuvre peu évolué. 2/3 des ouvriers st encore ds industries tradis comme textile et bâtiment. Seulemt 12% ds indus de pointe comme chimie et métallurgie.
Cepdt la figure de l’ouvrier évolue :
- Désorms horizon de cursus professionnel = rester ouvrier. Se fixe ds l’horizon de la ville ou de la banlieue
- Gdes ccentra°s ouvrières sont apparues ; ex. le Creuot, le Nord-Pas-de-Calais
- Hiérarchie tjrs présente (obstacle à l’unité prolétarienne) ms a chgé de nature :
Les ouvriers qualifiés en ht de l’échelle désorms st +tôt les mécaniciens/cheminots, ac une nvelle professionnalisation ds des écoles techniques (« aristocratie ouvrière » à résiste mieux au chômage, mieux syndiqués, cmcent à faire des revendications ds des grèves) ; de l’autre côté y a une plèbe d’ouvriers déqualifiés, embauchés de façon + précaire. Cepdt maintenant ce st moins des journaliers manutentionnaires que des OS (Ouvriers spécialisés) qui Went sur des machines-outils, selon un rythme qui leur échappe.
1970-1906 : W des fs a augmenté de + de 30% (usines textiles, chimiques, polluantes ; tâches très parcellisées)
De même : bcp d’ouvriers immigrés employés ds Waux pénibles de mine et métallurgie.

W ds les usines : 11 h/jour. Ms W reste très pénible, d’où diminution du tps de W = cheval de gu de la CGT.

La lente amélioration de la cdi° ouvrière
Salaire a en moyenne augmenté. Tdce de fd vers une amélioration (depuis 2nd Empire), même si lente et irrégulière. Cepdt l’insécurité de cette cdi° demeure. Pas poss de faire d’épargne, peur du lendemain. Caisses de secours patronales et de retraites ne ccernent qu’une part limitée des ouvriers (plutôt ds sociétés minières ou de chemin de fer).
Caractéristiques de la cdition ouvrière :
- Dépense esstielle = la nourriture (60% à 70%). Solutions comme la possession d’un jardin, ou les coopératives e conso ouvrières se dévpent, permettent meilleure alimentation
- Une ctaine améliora° de la santé ouvrière ; Réseaux de dispensaires, bains publics… Ms y a encore tuberculose, typhoïde, diphtérie, scarlatine, rougeole, surtt ds Paris et la banlieue.
- Dépense aussi pour se vêtir – banalisation du vêtement (moins de blouses)
- Le signe le + pénible reste le logement – mal éclairé, mal équipé, sans hygiène (c ce qui distingue le + couches moys des ouvriers). Crise du logement populaire : cherté du loyer, d’où déménagemts fqts ; haussmannisation pas trop fav au logemt ouvrier.
Déplacemt progressif vers les périphéries de Paris et des gdes villes (encouragé par les nveaux transports en commun, même si au début ils restent chers).
Banlieue : pop° progresse 3 fois + vite que ds la capitale. Pop° y est contrastée. Ex. Saint-Denis : 80% d’ouvriers, ac un afflux csidérable de bretons habitant des « casernes ouvrières ».
1894 – loi Siegfried : création des habitations à bon marché à Etat cmce seulement à intervenir ds le logement social. Ms reste géré par le privé jusqu’en 1912.
Villes-usines : horizon difft. Enracinemt progressif (en devenant proprio d’une maisonnette, d’un bout de jardin) voulu par les entreprises pr éviter la volabilité de a main-d’oe. Participe d’une politique sociale paternaliste qui prd en charge l’ouvrier, lui offre des moys de progression interne, une caisse de soutien, une école, etc. à Devient pesant et ctesté car oblige l’ouvrier à rester ds cette structure (ex. Schneider).

Une culture ouvrière
Ce qui soude le mieux le mde ouvrier c encore la culture ouvrière de la ville. Culture de métier et de quartier : relations humaines extérieures au foyer (dues à l’aspect répulsif du logemt). Espace de sociabilité des ouvriers = café, cabaret + banquets, fêtes corporatives, carnavals…
Formes de loisir évoluent : cafés-concert, bals, théâ popu + bicyclette (nveaux clubs sportifs)
Cte-culture ouvrière se dévpe timidememt (biblis des bourses de W, universités popus, sociétés de libre-pensée) vs patronage catho. Dc ville = creuset d’une culture ouvrière qui est à la fs culture républicaine (svenirs de la Rév°) et contre-cult qui marque la spécificité des Weurs ds la société républicaine.

Intégration ou marginalité ?
Pple des villes en voie d’intégration à la Rép ? St encore csidérées comme des « classes dangereuses » par bcp. Magistrats, criminalistes : déplorent déstabilisation au sein des villes causée par l’afflux d’ouvriers. 40 000 parisiens par an passent devt le tribunal correctionnel. En fait, s’agit plutôt en général de délits (traque du vagabondage urbain et de la mendicité). Bcp de jeunes marginalisés par le chômage st contraints de mendier, ou de voler (convoitise suscitée par les gds magasins).
En réalité : gde ville par + délinquante que le reste du pays. Intégration des classes popus n’a pas trop échoué. Au delà de la rixe familiale ou de cabaret, pas trop de pb. En + : syst de contrôle social rigoureux du préfet Lépine fctionne bien, sans ê si inquiétant que l’image qu’en donne la presse.


V) Le paysan et la République

Une croissance agricole modeste
Malgré qques révoltes (viticulteurs de Languedoc et de Champagne), les républicains peuvent tjrs csidérer que le mde paysan évolue naturellement ds les cadres qu’ils ont tracé. Agriculture est leur gde réussite.
Projet fdateur de Gbetta = alliance organique des paysans et de la Rép ; reste en vigueur jusqu’à la gu. Ex. fidélité rurale à la Rép contre le boulangisme, contre la menace allde en 1914.
Difficulté à estimer de manière globale cette réussite, car c ds les campagnes que dissociation est la + forte entre les ctraintes de la modernisation éco/de la croissance, et celles de l’équilibre social et politique.
Résultats très mesurés : de 1880 à la gu, hausse globale des prix. Rythme de croissance se redresse (0,9% v. 1890). Cepdt très inf au rythe du pduit matériel total : pr une fois la reprise éco s’opère sans ê impulsée par la dynamique agricole.
(lenteur des progrès agricoles se voit ds la faiblesse des rendements env 45% infs à ceux de l’Europe du Nord – d’où déficit des échanges agricoles à la veille de la guerre).
Difficultés avec la mondialisation du marché agricole, l’exode rural, le manque d’investissement pour la modernisation. Coûts de prod° trop élevés.
Cepdt y a une Fce agricole + dynamique ds le Bassin parisien et le Nord-Est : engrais chimiques, faucheuses, batteuses, cultures rentables comme le froment et la patate, éco de main d’oe # Rhône + Midi Languedocien tournée vers la viticulture et les fruits (entreprise familiale).

La victoire des petits exploitants familiaux
Réussite étriquée en éco agricole à compensée pour les Républicains par la réussite de leur projet politique et social. Avènement d’une démocratie de petits proprios, comme il avait été annoncé.
Départs des fractions les + pauvres de la paysannerie, baisse du prix de la terre et ventes de gds ppiétés ont permis des achats de terre (ccerne surtt les couches supérieures de la paysannerie).
à ça a conforté la petite exploitation familiale, qui donne le ton à la société rurale fçaise. (exploitations d’env 5 à 10 hectares)
1906 : petite exploita° familiale semi-autarcique = 76% des exploitations.
Cepdt y a encore de gdes ppiétés où fermier capitaliste s’est imposé au petit proprio : 4% des exploitations de + de 40 hectares regroupent 47% de la superficie.
Société rurale +homogène, où le sort des prolos agricoles s’est un peu amélioré : st devenus de vrais Weurs de la terre (baisse du W mixte grâce au déclin des industries rurales).

Poids du petit exploitant = peut-ê en partie facteur du retard agricole national. Ms c pas tt – petite exploita° est un cadre éco bien adapté aux cdi°s de prod° de l’époque, notamment ds l’élevage.
1897 : caisses du Crédit agricole àfacilite dévpt du crédit
Percée rapide du syndicalisme (ex. coopératives laitières en Charente, Poitou)
Lobbies à l’échelle nationale, comme la Société du bd Saint Germain (rôle ds la protection douanière de l’agriculture).

L’intégration du paysan à la nation
Modernisation de la paysannerie = spectaculaire sur le plan des mentalités et des comportements. Politique des Républicains pr intégrer paysans ds la société englobante et pr réaliser achèvemt de l’unité nationale – changemts :
- Communication + facile ac le reste de la Fce – lignes de ch de fer locales (1881 : 24 300 km de ch de fer en Fce ; 1914 : 40 770 km), service des postes efficace, jnal local ou parisien ; nveaux objets (le vélo), nveaux services (médecin, dentiste), service militaire (entraîne les j ruraux hors du village, et parfs ils ne veulent pas revenir)
- Chgemts ds la vie : amélioration de la nourriture, de la demeure paysanne, familles + étroites, une ctaine banalisation du vêtement sur mesure (costume tradi devient + rare), tps mieux cpté (montres + horloges publiques), mairies ttes neuves, écoles…
- Veillée = ringarde (pour les vieux et les fs), on préfère cafés, billards, assoces sportives ; fête locale décline au profit des fêtes républicaines, des défilés de conscrits venant de la ville (occasion de bals, désorms accompagnés à… l’accordéon)
- Gdes violences collectives ont disparu, ms les mœurs restent rudes : moins de médiateurs sociaux, et même d’échanges hums, qu’en ville – recours à la violence + fqt, par ex lors de l’expulsion d’une métairie ou d’une ferme.

Transfo des campagnes apparaît si profonde qu’elle inquiète les notables cservateurs (surtt ceux des villes). D’où mvmt folkloriste avec le « félibrige » de Frédéric Mistral (en Provence). Parfs attention républicaine portée à l’identité locale. ex. Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant (1899) : popularise les luttes des paysans du Périgord ctre les aristos locaux (romans en Fçais pr que tte la Fce rép soit au courant).
1914 : paysannerie est l’allié le plus ûr de la Rép.

Anne

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Message  Anne Ven 31 Oct - 12:01

(et la dernière)

Démier, La France du XIXé s

Chapitre 12 : La République contestée (1889-1899)

I) L’élargissement de l’assise républicaine

La République et l’Eglise : le ralliement
Csqces de l’épisode boulangiste :
- échec des monarchistes (semble définitif)
- division de la gauche socialiste (blanquistes ont soutenu Boulanger / Broussistes le gouv)
- radicaux divisés et tenus à l’écart par les opportunistes
Position des opportunistes : appui large de la paysannerie en 1889 (Rép en danger), ms depuis 1885 n’ont plus de véritable majorité à la Chbre.
Nveau souffle de la Rép va venir des cathos : ralliement aux opportunistes. D’ab étaient ac les monarchistes, puis ac boulangistes (projet échoué).
En 1890 : Républicains pensent av gagné bataille de la laïcisation. La pluapt des Fçais st ds une positiion de compromis pragmatique entre foi religieuse + ou – affichée et soutien à la Rép. Bcp de cathos ont fini par accepter le régime républicain.
Parti « clérical » reste crispé jusqu’en 1878 : élection de Léon XIII, cvaincu que cathos doivent changer de cportement, c-à-d s’écarter du cservatisme et organiser des syndicats pr éviter montée de l’athéisme marxisme, cbattre pour leur libertés en évitant le piège de la lutte ctre le régime lui-même.
Accueil mitigé des cathos fçais. Plusieurs courants :
- ralliement le plus sincère : cathos sociaux (cviction qu’il faut chercher à rechristianiser le pple plutôt que chercher à lutter ctre la Rép) à Albert de Mun : org° dès 1871 de cercles cathos d’ouvriers. Veut créer un gd parti chrétien social, ac union partons et ouvriers ds des assoces d’espit paternaliste. Démocratie sociale se dévpe autour d’abbés démocrates.
- Cservateurs : assomptionnistes (journal La Croix) –veulent créer un parti catho de dte
- Courant le + imptt : celui qui rejette l’idée d’un parti catho et veut se rallier aux oppostunistes (idée : résister au socialisme) – courant issu de l’orléanisme (ex. Jacques Piou ; dte constitutionnelle)

Le réveil de l’Eglise
Tente d’apporter une réponse à la laïcisation de la société. Gd chamboulement idéologique (éducation des filles, loi sur le divorce…). Cathos restent influents ds les corps de l’Etat et des officiers. Actifs sur bcp de terrains, bien accrochés à leurs bastions tradis (Ouest, Flandres, Pays Basque) ; œuvre de protection sociale, notamment bonnes sœurs ds les hôpitaux, sociétés de charité paroissiale (St Vinct de Paul) ds les gdes villes. Curés de paroisses s’engagent ds l’org° de cercles d’étude, ciasses mutuelles.
Multiplication des patronages, dévpt de l’école privée (nbreux pélerinages depuis 1870 + culte du Sacré-Cœur, de la Vierge)

Des opportunistes aux progressistes
Effets politiques de ce ralliement sont cepdt limités.
1893 (législatives) : peu de ralliés élus. Car électorat cath vote surtt pr les républicains modérés/ »progressistes ».
à majorité républicaine renforcée, monarchistes affaiblis (56 élus). Cepdt axe de la Rép est déplacé vers la droite.

1892 : scandale de Panama. Succès républicain d’autant plus rquable ap cette affaire. (p 359-360 : Schmiergeldskandal) Montre d nveau la collusion entre milieux parlementaires et mde de l’argent, ms retombées limitées (démission du gouv désamorce la colère de l’op).
Csquence : nvelle génération de républicains arrive au pvoir (Poincaré, Leygues, Barthou, Delcassé) + extrêmes se renforcent : percée socialiste en 1893 (600 000 voix), montée de l’anarchisme et de l’extr-dte.


II) Une politique conservatrice

Une nouvelle peur sociale
Rép progressiste diffte de celle des fdateurs. Electorat a plus de voix cservatrices et cathos, électorat décidé à continue son cbat ds le cadre de la Rép (désabusés). Peur d’un mvmt social, d’un populisme (boulanger), l’a emportée sur le désir de changer de régime.
Gde dynastie de l’argent (Sadi Carnot, Casimir-Périer), puis Felix Faure (industriel du Havre, radicalisme, cservatisme, tpérament bgeois). Leur but ppal n’est + de défdre la Rép ms de défdre l’ordre social, endiguer mvmt socialiste, rejeter les radicaux ds l’opp°.
Cf Gouv de Jles Méline (avril 1896-juin 1898) : approfdissemt de l’alliance ac les paysans. D’où politique douanière de protection de la paysannerie : tarif Méline. Création de l’ordre du Mérite argicole ; h qui milite en fav d’une Fce paysanne (Le Retour à la Terre : déplore l’exode rural).
Le souci de défdre les équilibres sociaux passe avt l’objectif de la croissance.
Csquence : défse du paysan devient syn de cservatisme social. Y a qd même eu encouragement à la modernisation du paysan proprio (soutien au crédit, au syndicalisme et à la coopération agricoles).

Menace anarchiste et raidissement politique
Nvelle pression du mvmt social : grèves brutalement réprimées.
1892-94 : vagues d’attentats anarchistes vs figs du personnel politique rép (ex attentats de Auguste Vaillant, Emile Henry).
24 juin 1894 : Sadi Carnot (présidt) assassiné par Caserio
décembre 1893 : loi qui punit de prison la provocation au vol, au meurtre et à l’incendie
juillet 1894 : délits de presse provoquant à la violence st transférés devt tribunaux corectionnels
à « lois scélérates » selon la gche ; s’attaquent aux socialistes au même titre qu’aux anarchistes.
Politique étrangère : position rép bousculée, car Fce se rapproche de la Russie à p 1888.

En bref, on peut parler d’une conjonction des centres. En gestation, un gd parti cservateur cap de dominer la Rép. Ms échc car progressistes ont pas assez d’assises nationales. Qques ttatives comme le Gd cercle républicain (W-Rousseau) lancé en 1898, ms va pas au-delà du club. Autre ex : le Comité national rép du commerce et de l’industrie (flop).
Méline est assez vite csidéré comme un retour en arrière – ces républicains progressistes ne parviennent pas à entamer les acquis de la Rép.


III) Les radicaux, gardiens de l’identité républicaine

Intransigeants et réalistes
Gardiens d’une longue trad° forgée depuis 1840 de lutte pr la démocratie.
Ms ont infléchi leur prgrm : renoncé à exiger révision de la Constitution (genre suppression du Sénat et de la présidce de la Rép). Ms ambiguïté à l’égard du pvoir : une partie accepte de participer au gouv (1895 : gouv Léon Bourgeois) ; d’autres (gpe radical socialiste, ac Cam Pelletan) sont intransigeants.
Léon Bgeois et gche démocratique : vs Marxisme, fav à impôt prgressif, à la petite ppiété démocratisée, « solidarisme » (individualisme doit ê borné par la solidarité, libéralisme par institutions sociales).

Le glissement vers la province
Courant radical se structure à p de comités implantés en province : tissent des liens de solidarité, devpent au niv local pratique active de la dém.
V 1890 : amorcent les structures d’un vtable parti
A p 1885 : implantation des radicaux a évolué. Réculent ds les gdes villes (poussée nationaliste) et ds le Midi rouge (poussée socialiste). Ms percée ds le Sud-Ouest.
Offrent la perspective d’une relance républicaine.
1898 (législatives) : 27% des suffrages.

IV) Une nvelle opp° de gauche : socialistes et syndicalistes

L’impossible unification des socialistes
Plusieurs trad°s : idée du socialisme comme horizon de la Rép démocratique = ébranlée par la Commune.
Pistes ouverte à l’étranger (nveeau modèle de la sociale-dém allde, marxisme). Nécessite : créer un parti de classe, cquérir l’Etat, collectiviser l’éco privée.
France : classe ouvrière réprimée et surveillée, d’où se limite à un projet réformiste ds le sillage de l’extr-gche républicaine (Jean Joseph Barberet) : prêche la reconstruction syndicale ;
Octobre 1876 : congrès de Paris (dominante = socialisme modéré)
Janvier 1878 : congrès des ouvriers de Lyon (orientation syndicaliste + marquée)
Diffusion de la pensée marxiste ds le journal l’Egalité (Lafargue)
Octobre 1879 : congrès de Marseille (orientation marxiste ac Jules Guesde) – impose 2 idées : cstruire un parti ouvrier autonome des réps, repousser le coopérativisme au proft de la collectivisation des moys de prod° par l’Etat.
D’où : fdation de la FTSF (1ere org° socialiste). Socialistes donnent sens très diffts à idée de collectivisation.
Législatives de 1881 : orientation voulue par Marx est rejetée par les anarchistes ; « coopérateurs » se détachent des « collectivistes » en nov 1880 (cgrès du Havre)
Sept 1882 : la FTSF éclate car guesdistes en partent. Restent Paul Brousse et ses modérés, créent le POF.
1881 : Vaillant crée le CRC (comité révolutionnaire central)
1890 : scission du POF à Jean Allemane crée le POSR (parti ouvrier scialiste rév)
Donc à peine réapparu, le socialisme fçai éclate en rameaux divergents. Victime du pluralisme de ses héritages politiques, de l’hétérogénéité du mde du W (prolétariat minoritaire).
# social-démocratie puisste et unie, en All.

Le courant marxiste

- 1880-1890 : le POF (Guesdes) domine les autres formation socialistes. Parti de Jules Guesdes : se réfère au marxisme. MS Guesdes n’en tire pas un outil d’analyse de la société fçaise, seulement des « recettes révolutionnaires », plaquées sur une r »alité politique cplexe. Se nourrit d’un catastrophisme abstrait ; peu d’audience.
MS tournant des 1890’s : POF progresse (efforts de propagande, insertion du parti ds la IIé Int fdé à Paris en 89, talents de Guesdes).
Fin du siècle : 17 000 mbres (1/2 des socialistes) ; bastion ds le Nord-Pas-de-Calais. Bcp d’ouvriers + artisans, boutiquiers, petits paysans (y voient radicalisme avancé).

- CRC : Eudes et Granger rejettent le terme de parti. Patriotisme tradi les pousse à stenir Boulanger. Mais Courant de Vaillant : blanquisme, attachemt à la Rép, anticléricalisme, jacobinisme ms aussi bonne connce de Marx. Idée = nécessité d’une org° des masses pr cquérir l’Etat (# putschisme de Guesde). S’engage ds ls luttes démocratiques (syndicats, coopératives, régies municipales… tt ce qui participe de l’émergence d’une cce de classe nvelle) – implantation imptte à Paris (+ que Guesde) + s le Cher et l’Allier (métallurgistes).
Elections de 1898 : 12 sièges.

Le réformisme français et ses dissidents
FTSF avec Paul Brousse :
Rejet du marxisme au proft d’un héritage fédéraliste de la Commune. Objectif = collectivisation, ms écartent la rév° ; respectent autonomie des syndicats.
à veulent conquête progressive et pacifiste du pvoir communal ; à terme faire de l’indus privée (ap l’avoir municipalisée) un service public.
Implantation : Paris (ouvriers de petite entreprise), Centre-Ouest, Ardennes, Côte d’Or
Juillet 1889 : refusent de rejoindre les guesdistes. Participent à la lutte ctre Boulanger.

Nvelle branche autour de J Allemane :
Cadre d’action est aussi les municipalités, ms vs réformisme et éclectisme ; +tôt vieille trad° rév anti-bgeoise, égalitarisme, pr dém directe + forte que les élus et le syst parlemtaire. Meilleure arme du prolétariat selon eux est le syndicalisme. Trad° fédéraliste de la Commune (+ anticléricalisme, animilitarisme)

Le courant anarchiste
Réfs : Proudhon, Bakounine, Kropotkine. Anarchisme entd arriver au « non-Etat » ; refus de toute autorité (Etat, armée, Eglise, patrie, famille…) Société doit pvoir s’org ds une libre associa° de Weurs, ds l’entraide et la solidarité.
Anarchisme fçais : si le renversemt de l’Etat peut passer par la violence, c qd même plutôt un courant « éducationniste » - fav à la formations des indivs, à la mise en pl d’alternatives ccrètes (expériences autogestionnaires, coopératives). Vs délégation du pvoir par le parlementarisme.
Audience : ouvriers du textile (surexploités), artisans et boutiquiers, intellos comme Elisée Reclus, poètes comme Mallarmé, Valéry, artistes comme Pissarro, Signac.
Par déf° il est inorganisé. Action par des propagandistes, diffusion de journaux et de tracts, militants (Ferd Pelloutier), syndicats…

Les socialistes indépdts
Entendent rester ouverts à ts les courants et unifier le socialisme.
1880 : journaux comme La Bataille, le Cri du pple, la Revue socialiste (Benoît Malon qui tente une synthèse entre réforme et rév°).
1890 : le courant s’amplifie (1/2 des élus socialistes à la Chbre se csidèrent indépdts – svt viennent du radicalisme). Ex. Alexandre Millerand, Jean Jaurès.
Elan socialiste se tduit à p de 1893 par :
- présence d’env 40 députés à la Chbre
- 1896 (municipales) : cquête de nbreuses mairies
ça et la pression ouvrière posent q° d’une unification des socialismes.
30 mai 1896 : Millerand fait un discours au banquet de Saint-Mandé – dessine le « prgrm minimal » (socialisation des moys de prod° par un processus évolutif et par le SU, cciliation entre internationalisme et patriotisme, rejet d’une rév°).
Cepdt : socialisme reste divisé.

Le syndicalisme, alternative au socialisme
Tournant des 1890’s : montée du syndicalisme. Grève = forme d’action privilégiée des Weurs.
1890 : 140 000 syndiqués
1894 : + de 400 000
2 formations du syndicalisme :
- plan national : fédérations de métier ou d’indus – 1886 : regrpemt dans la Fédération nationale des syndicats.
- Plan local multiplication des bourses de W, servics de mutualités, centres intersyndicaux – 1882 : bourses ont formé une fédération nationale (Pelloutier = secrétaire général).
Fin des 1880’s : cception du syndicalisme comme meilleur moyen de rév° social prd forme ds la Fédération des bourses (idée de « grève générale »)
# cception des guesdistes : subordination du syndicat au parti.
Cepdt c la 1ère cception qui l’emporte, en 1894 au cgrès de Nantes (Aristide Briand) ? Mvmt syndical s’org alors sans les guesdistes.
Sept 1895 : naissce de la CGT # apolitisme, car syndicat se veut sup au parti. Luttes revendicatives = salaires, cditions de W (journée de 8 h).
Outil de la lutte = la grève ; prd dimension nvelle, devient révolutionnaire. « grève générale » comme moy d’action (fin : cfier au syndicat l’org° d’une société décentralisée et libérée du capitalisme).
Fin du siècle : CGT regroupe env 100aines de milliers d’adhérents.
Cepdt c aussi un obstacle à l’unité socialiste.


V) L’extrême droite ctre la Rép

Dte classique a perdu ses assises popus et se marginalise.
1898 (législatives) : monarchistes et bonaps seulement 11% (45 % en 1885).
Ms émergence d’une nvelle dte, populaire et intello, qui provient d’une crise idéologique profde ap la défaite de 1871.
Taine, Renan : défaite de la Fce a ébranlé idée de nation cfdue ac les vals de la gauche (héritage de la Rév° ac liberté et égalité). Cause de la défaite ds le règne des masses par le SU, qui ont submergé les élites.
Républicains = les 1ers à établir projet de renouvellemt des élites ds le creuset de la méritocratie républicaine. Ms n’aboutit pas. Affaibli par le boulangisme.
Echec et disp de Boulanger : entraîne une mutation du nationalisme (auparvt ancré à gche) ds les 1890’s. Défaillance de la Rép imputée à la démocratie. Recherche d’un modèle de redressemt, critique du SU, de la société moderne (laïcisée, positiviste).
Y a donc tte une Fce qui bascule ds le pessimisme. Idée de « décadence » (intellos : Taine, Drumont, Barrès…). Pour eux les resps sont la Rép, la démocratie, le SU, les masses (violence), l’anarchisme et socialiste + le « péril juif ».

La montée de l’antisémitisme
Nvel antisémitisme en fin de siècle avec Drumont la Fce juive (1886) – p375-376

Org° et chefs
Chefs de file charismatique ft la synthèse de thèmes encore dispersés.
«ligues » comme celle des patriotes, fdée en 1882 par Paul Déroulède, ligue antisémitique de Jules Guérin, 1899 ligue de la patrie fçaise (dte intello et catho).
2 chefs de file inquiétants pour la Rép : Maurice Barrès et Charles Maurras (cf Nationalisme en France de Vernus et Caron)

Anne

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Date d'inscription : 22/06/2008

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